Sortir de la surcharge mentale
Quand la surcharge frappe...
Parfois nous nous donnons beaucoup de choses à faire et à gérer en même temps, et sans nous en rendre compte nous chargeons la mule de telle sorte qu'elle se retrouve bientôt incapable
d'avancer.
Nous nous retrouvons alors dans un état de surcharge et de détresse mentale intenses et finissons par nous écrouler physiquement et psychologiquement si nous ne
nous arrêtons pas à temps. Et bien entendu, à chaque étape de ce processus, les émotions sont de la partie, plus ou moins vivaces, plus ou moins supportables.
Alors que faire quand nous venons de nous écrouler sous le poids des objectifs à atteindre, des personnes à ne pas décevoir, et de nos propres attentes envers nous-mêmes ? Que
faire une fois que nous sommes en pleurs, incapables de quitter la couette tant le tout pèse sur nos épaules et sur notre moral ?
C'est ce que nous allons voir dans cet article.
1. De la clémence
Quand nous sommes dans cet état d'abandon momentané, celui qui nous fait nous rendre compte que nous n'y arriverons jamais (de cette manière) et que nous nous rendons compte que nous avons échoué à tenir nos objectifs (pour le moment), l'un des sentiments les plus difficiles à gérer est la culpabilité. Nous sommes certains d'avoir failli à nos devoirs, d'être en train de décevoir tout notre entourage, et nous nous en voulons terriblement.
La première étape est donc celle qui consiste à désincarner cette culpabilité pour nous prendre par la main et nous pardonner à nous-même pour cet échec. C'est aussi le moment de décider volontairement de nous accorder une vraie pause, un arrêt maladie pour nous permettre de reposer nos nerfs exténués et plus tard, de reprendre lentement du poil de la bête. Mais plus tard. D'abord c'est l'heure de nous reposer vraiment.
Permettons-nous de ne rien faire du tout pendant au moins une demi-journée complète voire deux jours entiers.
2. Du vide
La surcharge correspondant à une trop plein, une fois sortis de notre arrêt maladie, il est temps de faire du vide. Libérer de l'espace mental.
Débarrassons-nous (même momentanément) de tout ce qui n'est pas absolument nécessaire à notre survie immédiate et limitons-nous à un peu moins que le strict minimum, que
l'absolue et immédiate nécessité.
C'est le moment pour notre planning d'être aussi monotâche que possible.
3. De la lumière
Quand nous allons mieux, que nous avons et prenons le temps (et pas avant !), vient le moment de faire le point.
Mettons sur papier tous les objectifs que nous avons à cœur d'atteindre, tous ceux que nous pensons devoir remplir, et toutes les choses que nous pouvons et voulons faire pour
nous ressourcer et nous reposer pleinement. Pour y voir plus clair, rangeons-les par catégories (travail, études, famille, maison, santé, loisirs/repos).
Y en a-t-il dans cette liste qui sont obsolète ? Que nous ne voulons ou n'avons plus besoin de faire ? Si oui, supprimons-les tout à fait. Nous n'en serons qu'un peu plus légères.
Si certaines tâches sont trop grosses, transformons-les d'ors et déjà en tâches plus simples que nous pourrions effectuer facilement voire sans réfléchir ou presque.
4. De l'ordre
Puisque nous sommes maintenant à nouveau en état de fonctionner, il nous est important de rester le plus loin possible de la rechute. Cela peut nécessiter de l'organisation. Reprenons cette liste d'objectifs, et ouvrons notre agenda (normalement encore vide ou à peu près).
Cette étape consiste à le remplir avec un maximum de trois choses en tout à faire dans la journée. Chacune faisant partie (si possible) d'une catégorie différente, et chaque journée (ou au moins une journée sur deux) doit comporter une tâche de la catégorie "repos".
Si vos semaines sont chargées, réduisez le nombre des tâches (par exemple hors "travail") que vous avez à effectuer.
5. Du temps
Il est primordial que nous restions vigilantes dans le temps à garder un agenda le plus léger et flexible possible. Lorsque nous avons pour habitude de nous fixer de nombreux objectifs ou des objectifs importants avec parfois des échéances courtes, il devient facile de retomber dans l'excès et de provoquer la prochaine surcharge.
Soyons donc à l'écoute de notre corps, de nos pensées et de nos ressentis. Parfois nous nous entendons répéter quinze fois par jour "je suis fatiguée, je n'en peux plus" et continuons à poursuivre dans l'urgence des objectifs trop importants et trop nombreux pour être réalisables. Tendons l'oreille, les signaux sont là.
Accordons-nous le temps de faire les choses, même si elles doivent aller plus lentement que ce que nous aimerions, et même si cela doit frustrer quelques personnes autour de nous. Nous n'irons nulle part si nous sommes déjà mortes. Notre santé physique et psychique doivent être notre priorité. Le reste est secondaire.
Comment se remettre de la surcharge mentale ?
Avec de la clémence envers nous-mêmes. Un repos au moins aussi profond et intense que la pression sous laquelle nous étions l'instant passé. Du temps, de l'espace et surtout beaucoup de patience et d'amour.
Au passage, mais vous vous en doutez, consulter un psychothérapeute et suivre un accompagnement psychologique est une aide précieuse que nous pouvons nous offrir
dans cette convalescence.
Prenez soin de vous.
DK